samedi 1 septembre 2012

D'août tu me parles

Rebonjour, adorables lecteurs et adorablissimes lectrices! me voilà rentrée des contrées slavisantes. C'était incroyablement plein de fun. Malgré le fait que mon russe LV2 est aussi rouillé que la hanche de Johnny Hallyday, on a réussi à se balader de Moscou à Irkoutsk et au lac Baïkal et jusqu'à Oulan-Bator et aux steppes désolées de Mongolie, tout ça par le transsibérien.

On a acheté par erreur des pirojkis au foie de porc à d'acariâtres babouchkas; on a mangé du lait de chèvre caillé dans des yourtes mongoles; on s'est brûlé les doigts sur le samovar à bois du transsib'; on a expérimenté les 'toilettes' en plein air des steppes; on a vu les chevaux sauvages de Przewalski s'entre-gratouiller la croupe; on a fait une ou deux cures d'ercéfuryl. Nous connûmes, comme dirait Nabokov...

Allez, un petit cliché pour la route:


Oui, c'était pas trop mal. Mais je vous entends d'ici: 'Clémentine, as-tu bossé sur ta thèse comme tu l'avais prévu, en apportant ton netbook dans le transsib'?' Et ma réponse est, évidemment, non. Donc va falloir que je m'active, les gens.

Mais ce n'est pas tout. Car en attendant, et sur un mode beaucoup plus parisianiste, mon dernier roman en date, La pouilleuse, est sorti aux éditions Sarbacane le 22 août. Et déjà une très belle chronique d'Anne Loyer, qui est aussi auteure jeunesse en plus d'être chroniqueuse, et qui a chroniqué tout ce que j'ai écrit depuis le tout début de ma carrière quand je n'étais qu'un petit poussin à petites plumes.

Ca se passe sur Enfantipages, ici, et elle dit: 'Le texte se lit le souffle court et d'un trait, dans une profusion de détails sidérants et de dialogues secs comme le claquement des ciseaux. Volontairement dérangeant, magnifiquement happant, La pouilleuse emporte loin, dans un contexte de porte d'à côté, et appose son empreinte pour longtemps.'

Mais aussi quelques autres commentaires glanés ci et là sur le web:

Huis clos psychologique haletant, ce roman n’est pas une diatribe contre l’intolérance, l’auteur ne juge pas, ne condamne pas, elle se contente d’exposer un drame de la vie quotidienne, auquel tout un chacun peut-être confronté comme victime, comme bourreau, comme témoin.

Stupéfiant.
Cette œuvre mettant en scène un groupe d'adolescents qui s'ennuie et une petite fille ne peut laisser de marbre.
Car rien ne laissait croire qu'ils allaient maltraiter une enfant. Eux même ne s'y attendaient pas.
C'est sur un coup de tête qu'ils la kidnappent et la séquestrent. Parce que c'est une pouilleuse. Et ils n'aiment pas les pouilleux. Parce que, les pouilleux, on peut se moquer d'eux. Parce que, les pouilleux, ils sont là pour recevoir la haine qui s'accumule dans le cœur des autres. Et ce sont ces même pouilleux qui doivent se taire en se faisant dépouiller.
L'auteur, dans son court texte a su montrer cette noirceur que chacun a au fond de soi. Sans compassion, en narration et avec justesse, il a prouvé avec classe l'innocence de la violence humaine. 


Et le livre, je viens de l'apprendre, est nominé pour le prix de la Nouvelle Revue Pédagogique.

Voilà donc les dernières nouvelles; je vous mets bientôt au jus pour ce qui se passe côté Anglicheland avec ma petite Sesame qui commence à prendre forme sous les coups de crayon de quelqu'une...

1 commentaire:

  1. Alors moi je dis que tout est vrai et justifié et je croise à fond pour le prix...

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